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Archives de presse

Communiqués de presse

Le SNI contre l’élargissement des heures d'ouverture : « Pas de chiffre d'affaires supplémentaire, uniquement des coûts supplémentaires ! »

Bruxelles, le 17 juillet 2025 – Le SNI est très préoccupé par la proposition d'assouplissement des heures d'ouverture des commerces de détail. « Cela aura un impact énorme sur les indépendants. L'équilibre entre vie professionnelle et vie privée sera complètement bouleversé ! »

Le gouvernement fédéral a l'intention d'assouplir les heures d'ouverture, ce qui permettra aux magasins d'être ouverts jusqu'à 21 heures et supprimera le jour de fermeture hebdomadaire obligatoire. « Cela aura notamment un impact négatif considérable sur la vie privée de nombreux petits commerçants indépendants », souligne Christophe Wambersie, secrétaire général Wallonie-Bruxelles du SNI.

« Le SNI est convaincu que cette mesure profitera principalement aux grandes chaînes, qui disposent des moyens financiers nécessaires pour absorber cet élargissement. Pour les petits commerçants indépendants, cela représente une charge supplémentaire. Cela réduira encore leur part de marché par rapport aux grandes chaînes et créera un cercle vicieux. L’argument de dire que cela ne sera pas une obligation est fallacieux. Il est évident qu’ils devront suivre pour rester compétitifs, sinon les petits indépendants seront désavantagés. »

Cette mesure ne répond en outre certainement pas à une demande des indépendants, car dans la pratique, presque personne n'ouvre jusqu'à 20 heures, ni jusqu'à 21 heures le vendredi. De nombreux indépendants sont déjà confrontés à des pénuries de personnel. Dans de nombreux cas, l'allongement des heures d'ouverture entraînera une augmentation insoutenable de la charge de travail pour l'entrepreneur lui-même et sa famille. »

« Actuellement, un magasin peut déjà être ouvert 81 heures par semaine. Il faudrait donc que les magasins doivent rester ouverts encore plus longtemps pour rester compétitifs, alors que les ressources en personnel sont rares, voire inabordables financièrement. Et comme il est déjà souvent impossible de trouver du personnel compétent... »

« De plus, cette prolongation des heures d'ouverture n'aura aucune incidence sur le chiffre d'affaires total. Un consommateur ne peut dépenser un euro qu'une seule fois. Les nouvelles heures d'ouverture n'y changeront rien. Cela ne fera que répartir les achats sur des périodes plus longues, ce qui ne générera pas de revenus supplémentaires pour le commerce de détail dans son ensemble. Il est très regrettable que la situation et les besoins spécifiques des entrepreneurs indépendants soient si peu pris en compte.

Le SNI estime qu'une approche plus équilibrée est nécessaire. Il est essentiel de concilier les besoins des consommateurs et la viabilité des entrepreneurs. Les propositions actuelles semblent compromettre cette viabilité en exerçant une pression supplémentaire sur un secteur déjà soumis à une forte pression. Aujourd’hui, les créations de commerce sont largement inférieures aux cessations d’activité et aux faillites »

« Le SNI demande donc au gouvernement de réévaluer l'impact de ces mesures sur le bien-être et la viabilité de nos entrepreneurs indépendants et de trouver des solutions qui profitent à la fois aux consommateurs et aux entrepreneurs, sans mettre en péril la vie privée des indépendants. »

Le SNI et l’UNPLIB : « Le ministre veut toucher à l’essence même des professions libérales de la santé »

Bruxelles, le 07 juillet 2025 – Le SNI et l’UNPLIB sont plus que circonspects devant le projet de loi-cadre Santé du ministre Vandenbroucke. « Cela touche à l’essence même de tous les prestataires de soins libéraux : la liberté de fixer ses honoraires ». L’encadrement des soins n’est pas remis en question mais ce projet va en l’état trop loin. « N’oublions pas que, pour beaucoup de professionnels des soins de santé, les investissements sont considérables et que le déconventionnement permet aussi de garder la tête hors de l’eau non seulement au prestataire de soins mais également aux institutions avec lesquelles il travaille ».

Le SNI s’est réuni avec ses partenaires de la commission Santé de l’UNPLIB (Union des professions libérales et intellectuelles de Belgique). Les deux organisations se montrent circonspectes devant le projet de loi-cadre du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. « Nous sommes bien conscients de la nécessité d’une réforme de la santé face au dérapage budgétaire », explique Christophe Wambersie, secrétaire général « mais le projet, tel que présenté par le Ministre, touche à l’essence même de ce qui fait une profession libérale de soins, la liberté de fixer ses honoraires », poursuit Bernard Jacquemin, président de l’UNPLIB.   « La liberté de la pratique et des tarifs est le fondement même d’une profession libérale. « Il faut également souligner que le projet ne touche pas uniquement les médecins mais, en pratique, l’ensemble des professions libérales (para)médicales ».

« Que le financement public des soins de santé puisse s’accompagner d’un encadrement des tarifs semble normal et  personne ne songe à remettre en question cette nécessité d’un certain encadrement, notamment en termes de qualité des soins pour le patient », poursuivent les deux organisations mais le ministre ne peut pas vouloir tout étatiser. Vouloir par exemple plafonner, pour les déconventionnés, à 25% les suppléments d’honoraires constitue clairement une atteinte à la liberté de nos professions ». « Toutefois, pour éviter une médecine à deux vitesses, la concertation doit être maintenue, en ce y inclus pour les modalités d’application des plafonds pour les prestataires, qu’ils soient conventionnés ou pas. En complément, il est évident qu’une revalorisation et un refinancement des prestations sont plus que nécessaires pour soutenir l’adhésion des prestataires à des tarifs conventionnés, » ajoute le Dr Gilbert Bejjani, président de l’Absym Bruxelles. Le SNI et l’UNPLIB rappellent que les tarifs liés au conventionnement sont, par ailleurs, déjà obligatoires dans un certain nombre de cas, notamment pour les soins donnés aux patients BIM (anciennement VIPO).

« Pour beaucoup de professionnels de la santé, les investissements matériels au bénéfice du patient sont considérables », affirme Bernard Jacquemin. « N'oublions par ailleurs pas la relation entre les soignants, les hôpitaux et les mutuelles. Ce projet viendrait s’immiscer dans ce rapport et mettre notamment en péril des institutions hospitalières », explique encore Bernard Jacquemin.

Enfin, la menace affichée par le ministre de retrait du numéro Inami à certains praticiens pourrait être la goutte qui fait déborder le vase.

« Le gouvernement crée une charge supplémentaire au lieu d'une protection ! »

Bruxelles, le 30 juin 2025 - « Une taxe générale sur les plus-values qui touche également les petits entrepreneurs est une charge supplémentaire indésirable ainsi qu'une attaque contre les entreprises », déclare le SNI dans une première réaction sur la taxe sur les plus-values en attendant plus de détails sur l'accord.

« De nombreuses plus-values réalisées par les indépendants sont le résultat d'années de dur labeur, d'investissement et de prise de risque. Les bénéfices dont résultent ces plus-values sont souvent déjà imposés au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques ou l’impôt des sociétés. Un impôt supplémentaire sur les plus-values équivaudrait à une double imposition. Cela décourage les entrepreneurs d'investir et de créer de la richesse », a déclaré le SNI.

« Notre pays a déjà une charge fiscale élevée. Cet impôt sur les plus-values aggravera encore la position concurrentielle des entrepreneurs belges par rapport à nos pays voisins et pourrait entraîner une fuite des talents et des investissements. L'accent devrait être mis sur les comportements spéculatifs en dehors des opérations commerciales normales. Les plus-values réalisées dans le cadre d'une gestion saine de l'entreprise, d'une croissance ou d'une succession d'entreprise ne peuvent être concernées. Les investissements détenus pendant un certain nombre d'années devraient bénéficier d'un régime plus favorable pour récompenser les entreprises durables. Nous pensons aux locaux commerciaux, aux machines et aux participations dans sa propre PME. »

« La mise en œuvre d'une taxe sur les plus-values ne doit pas entraîner une nouvelle charge administrative pour les entrepreneurs, en particulier ceux qui sont déjà aux prises avec la transformation numérique. Les règles doivent être simples, claires et transparentes ! Le SNI continuera à suivre de près l'évolution de la situation et à défendre les intérêts des indépendants sur ce dossier également. Nous prônons une politique fiscale qui encourage l'esprit d'entreprise et non qui le punit, une politique qui assure une répartition juste et équilibrée de la charge ! »

Avant les soldes, les commerçants se disent désabusés

Bruxelles, le 29 juin 2025 – A l’avant-veille du début des soldes d’été, les commerçants se disent désabusés. C’est le constat principal d’une enquête menée par le SNI avec le concours d’associations de commerçants. Les grandes plateformes d’e-commerce et leurs réductions à longueur  d’année, la pression de plus en plus forte des centres commerciaux périphériques expliquent notamment cet état d’esprit des détaillants qui restent néanmoins, dans leur grande majorité, favorables aux soldes pour garder un contact direct avec le client.

Désabusé, c’est le mot qui revient souvent à la bouche de nombre de détaillants interrogés par le SNI dans une enquête menée avec le concours d’associations de commerçants. A l’avant-veille du début des soldes d’été, l’ambiance n’est pas franchement à la fête chez les petits commerçants. Les raisons principalement évoquées ? « Sans surprise », explique Christophe Wambersie, secrétaire général Wallonie Bruxelles du SNI, « c’est principalement la concurrence ‘déloyale’ de grandes plateformes qui pratiquent des réductions à longueur d’année qui est évoquée. Le consommateur voit des soi-disant réductions à tout moment. Il lui est devenu impossible de connaître le juste prix des produits ». 

Autre inquiétude des petits commerçants, la pression de plus en plus en forte des centres commerciaux établis en périphérie. « Le commerce indépendant est un commerce de centre-ville. Or, ceux-ci ont tendance à se désertifier. Le client a de plus en plus de mal à se rendre dans les centres urbains et donc préfère faire son shopping dans les centres commerciaux. Les politiciens doivent mener en ce sens une double politique, à la fois favoriser et développer le commerce en centre-ville et limiter les implantations extérieures ». 

Pour les commerçants, les soldes restent toutefois un moment important de l’année. « Cela leur permet de garder un contact direct avec le client. Cela sera d’autant plus vrai que la météo s’annonce particulièrement favorable et donnera l’occasion au consommateur d’allier ‘shopping et verre en terrasse’ ».
Et quid des stocks ? Ils sont à peu près au niveau de l’année dernière. « Quelque 60% des personnes interrogées ont encore entre 20 et 40% de leur collection en rayon et pour 25% d’entre elles, les stocks s’élèvent même à 60%. Il y aura donc du 30% de réduction dès les premiers jours et cela devrait vite s’accentuer ».
Enfin, la question de la date des soldes divise toujours autant. « Des voix, toujours plus nombreuses, se font entendre pour demander un report au mois d’août mais il n’y pas encore de majorité en ce sens. Il faudra toutefois que le ministre de l’Economie mandate bientôt son administration pour une enquête à large échelle sur ce sujet », conclut Christophe Wambersie.

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